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Le Collectif Gasy Tia Tanindrazana regroupe plusieurs associations et individuels de Madagascar, d'Europe et d'autres pays, contre le coup d'État à Madagascar.

L'objectif du Collectif Gasy Tia Tanindrazana est le retour au pouvoir à Madagascar du Président Marc Ravalomanana, démocratiquement élu en 2006, et chassé le 17 mars 2009 par un coup d'État.

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mercredi 29 avril 2009

43ème jour de dictature : Enlèvement du premier ministre Manandafy par la « gestapo » de Rajoelina sur fond de répression sanglante

Aujourd'hui en début de soirée, des hommes fortement armés appartenant à la CNME, « Commission nationale mixte d’enquête », la « gestapo » d'Andry Rajoelina ont envahi l'Hôtel Carlton dans lequel siège depuis quelques jours le nouveau premier ministre malgache, Manandafy Rakotonirina.

Fouillant chambre après chambre, ces hommes sont ressortis avec le Premier Ministre, ainsi que Madame Ihanta Randriamandranto, dirigeante du mouvement des « femmes légaliste » et le Colonel Théo, chef de la garde du Premier Ministre et plusieurs membres de la garde.

Ce nouveau coup de force intervient exactement 1 mois après qu'un jeune manifestant, surnommé « Razily » ait été brutalement arrêté alors qu'il manifestait pacifiquement. On ne l'a plus revu depuis comme de nombreux autres disparus.

Ces derniers jours, les manifestants servaient de cibles aux soldats mutins qui parcourent la ville fortement armés à pied et dans des véhicules 4x4 banalisés. La répression violente des manifestations a fait au moins quatre morts répertoriés et une soixantaine de blessés durant une semaine. La fin des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ne signifie toutefois pas fin de la répression. Les militaires fidèles à la « Haute Autorité de la Transition » de Andry Rajoelina procèdent, à tour de bras, à des interpellations musclées de supposés partisans de Marc Ravalomanana. Les interventions s’effectuent à travers la (CNME), une sorte de « gestapo » qui part à la chasse des collaborateurs ou des supposés partisans du président Ravalomanana. Dans le courant de la semaine dernières plus d'une trentaine de personnes ont été enlevés dont quatre parlementaires.

Les forces armées de la CNME ont récemment arrêté le directeur de la sécurité de la Haute Cour Constitutionnelle, ce lundi, reproché d’être de mèche avec les légalistes qui exigent toujours le retour de Marc Ravalomanana au pouvoir. Ils sont actuellement à la recherche du général Raoelina, ancien Directeur de la sécurité présidentielle. D’autres prétendus partisans de Ravalomanana sont également dans le collimateur de la CNME. Deux officiers de l’armée et de la gendarmerie conduisent généralement les missions de la cellule d’arrestation de la CNME : le commandant Charles Andrianasoavina et le commandant Lilyson René, deux hommes qui figuraient déjà parmi les premiers mutins à l’origine de la prise de pouvoir par Andry Rajoelina. 
Cet enlèvement intervient également alors que, à Addis-Abeba, l'Union Africaine réunit un « groupe de contact international » concernant la crise à Madagascar en présence d'une délégation du gouvernement malgache. Ny Hasina Andriamandrato, ancien ministre de Didier Ratsiraka et membre de la « Haute Autorité de la Transition » de Andry Rajoelina a tenté en vain de participer à cette réunion.