Tonga soa !

Bienvenue sur le blog officiel du Collectif Gasy Tia Tanindrazana !

Le Collectif Gasy Tia Tanindrazana regroupe plusieurs associations et individuels de Madagascar, d'Europe et d'autres pays, contre le coup d'État à Madagascar.

L'objectif du Collectif Gasy Tia Tanindrazana est le retour au pouvoir à Madagascar du Président Marc Ravalomanana, démocratiquement élu en 2006, et chassé le 17 mars 2009 par un coup d'État.

Contact : contact AT collectifgtt POINT org

mercredi 8 avril 2009

23ème jour de la dictature


Après la commune de Fianarantsoa, remise entre les mains de Pety Rakotonirina, un des bandits libérés par la HAT, c'est au tour de la ville de Toamasina, à l'Est qui voit ses responsables limogés.

Plusieurs leaders des manifestants légalistes font l’objet d’un mandat d’arrêt pour « troubles à l’ordre public ».

LA FRANCE CHERCHE ACTUELLEMENT A LEGITIMER LE COUP D'ETAT A MADAGASCAR

M. Joyandet, secrétaire d’Etat français chargé de la coopération et de la Francophonie, depuis le début de la crise malgache et M. Chataigner, actuel "ambassadeur de France" (officiellement représentant du Quai d'Orsay mais il aurait reçu "récemment", selon le Figaro du 17 mars citant le porte-parole du Quai d'Orsay "un agrément des autorités malgaches") et ancien directeur de cabinet d'Alain Joyandet, depuis le coup d'Etat du 17 mars dernier, sont tout deux à pied d'oeuvre pour normaliser la prise de pouvoir par la force à Madagascar.



La France a été surprise dans un premier temps par les prises de position fermes de la plupart des pays du monde et par celles des organisations internationales à commencer par l'Union Africaine et la SADC, puis par l'ONU, l'Union Européenne, et finalement la OIF. Tous ont décidé de condamner le Coup d'Etat, de suspendre leurs relations et leurs appuis à Madagascar. La France, elle, continue.



Mardi soir, M. Ping, Président de la Commission de l'Union Africaine a réitéré quant à lui son appel au « retour rapide à l’ordre constitutionnel à Madagascar », dans un communiqué. Il a regretté que « les assises nationales convoquées par les autorités issues du changement anticonstitutionnel (…) n’aient pas eu lieu dans des conditions de nature à créer un consensus national sur les modalités du retour à l’ordre constitutionnel et à recueillir l’appui de l’UA »

Comme la France n'a que peu de pouvoir de persuasion dans les organismes cités plus haute, il lui fallait trouver d'autres voies. Il y a quelques jours, M. Chataigner aurait été nommé, selon RFI, "président local de l'Union Européenne" ? C'est quoi pour un titre ? Toujours est-il qu'il entend profiter des accords de Cotonou pour discuter avec Andry Rajoelina des modalités de normalisation du processus démocratique. Mais on les connaît déjà puisqu'elles ont été annoncées clairement par M. Rajoelina lors "d'assises" unilatérales: révision de la Constitution l'an prochain et élections présidentielle dans 19 mois ! Voyant ce qui se passe au pays depuis 2 mois, on craint le pire !

La volonté de la France est simple, empêcher à tout prix les sanctions envers Madagascar, retrouver sa place de "seul maître à bord" perdue avec l'arrivée au pouvoir du Président Ravalomanana et continuer à pomper le sous sol malgache en toute quiétude. Peut-être que pour amadouer l'Union Européenne, Andry Rajoelina acceptera de forcer la companie Air Madagascar à acheter des Airbus !

Seconde voie, la France, à la présidence de la COI cette année a réussi à convaincre celle-ci de lui laisser conduire une nouvelle délégation à Madagascar pour assister le pays dans le "rétablissement du fonctionnement démocratique". Mais avec qui vont-ils discuter ? Avec Andry Rajoelina, chef de guerre, auteur d'un coup d'Etat qui a déjà provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes.

Et l'on trouve cela normal ? Pas nous et nous continuerons à l'affirmer. Nous demandons donc maintenant officiellement la fermeture de l'Ambassade de France à Madagascar pour cause d'atteinte à la souveraineté nationale.